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Blog - Article écrit par Hamza HAISSOUS

Trouble anxieux : comment savoir si c'est mon cas ?

Trouble anxieux : comment savoir si c'est mon cas ?

Tu te poses peut-être cette question en douce, sans trop oser en parler.
Parfois l’anxiété est si présente qu’elle semble « normale ».
Et pourtant, tu sens bien que quelque chose n’est pas tout à fait comme avant.

Est-ce un simple stress passager ? Ou est-ce que ça va plus loin ?
Voyons ensemble ce qui caractérise un trouble anxieux — et comment commencer à y voir plus clair.

1. L’anxiété, c’est quoi exactement ?

L’anxiété est une émotion naturelle. Elle sert à nous alerter d’un danger ou d’une incertitude.

Elle devient problématique quand :

  • elle est présente presque tout le temps,
  • elle devient disproportionnée par rapport aux situations,
  • elle te paralyse au lieu de t’aider à agir.

👉 Ce n’est pas « dans ta tête ». Ce n’est pas un défaut de caractère.
C’est un mécanisme d’alerte… qui s’emballe.

2. Trouble anxieux : les signes qui doivent t’alerter

On parle de trouble anxieux quand l’anxiété devient envahissante.
Voici quelques signes fréquents :

  • inquiétudes constantes, difficiles à contrôler,
  • ruminations mentales, pensées en boucle,
  • tensions corporelles, douleurs inexpliquées,
  • fatigue malgré le sommeil,
  • troubles de la concentration ou de la mémoire,
  • évitement de certaines situations.

Cela peut aussi se manifester par des crises d’angoisse ou une peur intense à l’idée d’être jugé, observé, ou confronté à l’inconnu.

3. Est-ce que c’est grave ?

Non, ce n’est pas « grave » au sens où ce n’est pas irréversible.

Mais c’est important de ne pas laisser traîner.
Un trouble anxieux non reconnu peut s’aggraver, impacter le sommeil, les relations, ou la confiance en soi.

Le repérer tôt, c’est se donner la chance de :

  • mieux comprendre ce qui se passe en soi,
  • retrouver des ressources internes,
  • apprendre à réguler l’anxiété autrement.

4. Un diagnostic, pour quoi faire ?

Se poser un diagnostic ne veut pas dire « se mettre une étiquette ». C’est plutôt un point de départ pour mieux adapter les solutions.

Un·e professionnel·le peut t’aider à :

  • distinguer une anxiété « normale » d’un trouble anxieux,
  • identifier le type d’anxiété (généralisée, sociale, panique…),
  • envisager un accompagnement adapté (thérapie, exercices, parfois médication).

👉 Tu n’as pas à tout comprendre ou gérer seul·e.

5. Et si je ne suis pas sûr·e ?

Beaucoup de personnes attendent « d’être au fond du trou » avant de consulter.
Pourtant, on peut demander de l’aide même si on n’est pas sûr·e.

Quelques questions utiles à se poser :

  • Est-ce que mon anxiété me limite au quotidien ?
  • Est-ce qu’elle m’empêche de faire des choses importantes pour moi ?
  • Est-ce que j’y pense tous les jours, sans réussir à m’en détacher ?

Si la réponse est oui à plusieurs de ces questions… ce n’est pas une preuve de trouble anxieux, mais un bon indicateur pour aller en parler.

6. L’anxiété se soigne, vraiment ?

Oui. Et pas seulement avec des médicaments.

Les approches comme la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), la pleine conscience, ou encore certains changements de rythme de vie peuvent :

  • réduire l’intensité de l’anxiété,
  • améliorer la régulation émotionnelle,
  • renforcer le sentiment de contrôle.

Il ne s’agit pas de « supprimer » l’anxiété, mais de reprendre la main.

Tu n’es pas condamné·e à vivre avec cette tension en permanence.
Parfois, un premier pas suffit à faire bouger les choses.

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